Voiture électrique : la recharge ultra-rapide est pour demain

Cinq constructeurs automobiles ont pour ambition d’installer un réseau constitué de 400 bornes de recharge ultra-rapide en Europe. Délivrant jusqu’à 350 kW de puissance, ces stations permettront de recouvrer 250 km d’autonomie en seulement 10 mn sur la prochaine génération de voitures électriques. Un bond en avant spectaculaire destiné à rassurer les futurs acheteurs et qui verra le jour en 2017.

250 km d’autonomie en 10 minutes

En matière de recharge des batteries d’un véhicule électrique, Nissan et Tesla Motors ont montré la voie aux autres constructeurs. En Europe, le premier a ainsi déployé plus de 10 000 bornes de recharge – dont 250 rapides en France –, le second dispose quant à lui d’un réseau de 744 Superchargeurs rassemblant quelque 4 700 points de charge. Un effort financier qui aura contribué à conforter les positions des deux industriels sur un marché en plein développement. Des pionniers qui seront prochainement rejoints par un consortium rassemblant les marques Audi, BMW, Daimler, Ford et Porsche.

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Cinq constructeurs qui créeront prochainement une société commune dont la mission sera de déployer plus de 400 bornes de recharge ultra-rapide à compter de 2017. Destinée aux véhicules de prochaine génération attendus pour 2018-2019, cette infrastructure délivrera jusqu’à 350 kW (800 V) de puissance en crête contre seulement 50 kW (400 V) sur les bornes rapides actuelles. Une véritable révolution qui fera converger l’expérience d’un plein d’énergie et celle d’un plein de carburant fossile. Là où les bornes actuellement en service demandent 25 à 35 mn pour recouvrer une centaine de kilomètres d’autonomie, les nouvelles promettent 250 km d’autonomie en une dizaine de minutes.

 

Complémentaire aux initiatives publiques et privées

Un bond en avant spectaculaire qui profitera d’abord aux membres du consortium dont les Audi Q6 e-tron, Audi A9 e-tron, BMW X3 électrique, Mercedes EQC, Mini Cooper Electric et Porsche Mission E toutes dotées de grandes batteries (50 à 100 kWh) seront lancées sur la période 2018-2020. Plus surprenante est la participation de Ford à ce projet, le constructeur à l’ovale bleu ne distribuant qu’au compte-goutte sa Focus Electric sur le Vieux Continent et qui pourrait marquer le début de son offensive sur le marché de la voiture électrique. Plus inquiétante est l’absence de General Motors et donc de sa filiale Opel qui lancera au printemps prochain son Ampera-e.

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Equipée du seul standard de charge rapide CCS, la future infrastructure déployée le long des principaux axes routiers ne sera pas accessible aux modèles de l’Alliance Renault Nissan, le Français ayant opté pour un standard spécifique (43 kW AC) et le Japonais pour le CHAdeMO (50 kW DC) qui a récemment été délaissé par le sud-coréen Hyundai Motor au profit … du CCS. Première mondiale, le réseau dont les modalités de financement et d’accès seront précisées ultérieurement sera complémentaires aux infrastructures publiques et privées déjà déployées. La France compte ainsi 450 bornes rapides (43 et 50 kW) installées sur les aires d’autoroutes, les stations-services et les parkings des centres commerciaux.