Hôtels et restaurants : bien choisir sa borne de recharge

Publié le 26 novembre 2013 à 11h44 | Fabrice SPATH | 5 minutes

Une Ford C-Max hybride rechargeable se branchant sur une borne de recharge installée devant un restaurant aux Etats-Unis

Comment choisir une borne pour recharger les véhicules électriques et hybrides rechargeables de ses clients ? Peu à peu, les hôtels, restaurants et autres commerces de proximité s’adaptent à cette demande récente en s’équipant d’une solution de recharge. Breezcar vous conseille dans le choix d’une borne, son installation et sa tarification.

 

Sommaire :

1. Une voiture électrique vendue chaque heure
2. Un point de charge : pour quoi faire ?
3. Prise ou borne : que choisir ?
4. Quel prix et à quels coûts ?

 

1. Une voiture électrique vendue chaque heure

Peu à peu, la voiture électrique gagne en popularité et cesse de se cantonner exclusivement aux trajets domicile-travail-shopping-école-loisirs. Avec une autonomie moyenne de 130 km, un réseau de bornes de recharge qui se densifie et des aides à l’achat généreuses, les nouveaux modèles sont plus attractifs et polyvalents. Et il n’est pas rare de rencontrer des propriétaires de Renault ZOE ou de Nissan LEAF parcourant plus de 200 km par jour, notamment grâce aux bornes de recharge rapide installées sur les parkings des centres commerciaux. Associés à de faibles coûts d’entretien, cette polyvalence et ces avantages commencent à porter leurs fruits : il se vend ainsi une voiture électrique chaque heure en France.

>>>> lire notre article Bornes de recharge et Supermarchés : le bon placement ?

 

2. Un point de charge : pour quoi faire ?

En France, les hôtels, restaurants et commerces sont très peu équipés en solutions de recharge à destination de leurs clients ou des visiteurs de passage. Pourquoi ? Les raisons sont nombreuses, certaines justifiées, la plupart pleines d’a priori : « Je n’ai aucune demande ! », « Je m’équiperai dans 1 an ou 2 », « C’est trop cher », « Toutes ces prises, c’est bien compliqué ». Oui, c’est vrai, une infrastructure de recharge peut être difficile à appréhender – la puissance, l’ampérage, les phases, les types de prises …

Choisir de mettre en place un point de charge pour ses clients, c’est avant tout un moyen de générer du trafic supplémentaire dans son établissement. Quel propriétaire de véhicule électrique n’a pas consulté Chargemap, le service de cartographie qui recense les bornes, en préparant rapidement son itinéraire plus long que d’habitude, « au cas où je devrais me recharger ». Disposer d’un point de charge permet à un commerçant, un hôtelier ou un restaurateur de se différencier de ses confrères et, très souvent, de capter une clientèle complémentaire à la sienne.


Même les restaurants McDonald's s'équipent peu à peu de points de charge (ici, aux Etats-Unis)

 

3. Prise ou borne : que choisir ?

Chaque acteur dispose de ses propres contraintes et besoins : tandis qu’un hôtel proposera une recharge nocturne s’il est doté d’un parking – en surface ou souterrain –, un restaurant proposera à ses clients de recharger leurs véhicules pendant un déjeuner ou un dîner d’une durée moyenne de 2 heures. Le lieu d’implantation – intérieure ou extérieure –, le type d’accès – ouvert à tous, contrôle par badge RFID, … –, la puissance ainsi que la distance séparant le point de charge du TGBT (Tableau Général Basse Tension) détermineront le prix de l’installation. En 8 heures, les batteries seront complètement rechargées ; en 2 heures, les batteries auront recouvré au maximum 10 % de leurs capacités, soit une dizaine de kilomètres d’autonomie (charge dite « normale » en 3 kW).

Voici nos recommandations : privilégiez une borne de recharge (murale ou sur pied) dotée de deux prises (type E/F domestique - 2,3 kW 16 A et type 3 - 3 kW, 16 A) avec deux places de parking. Délimitez les places par un marquage au sol et un panneau « Recharge de véhicules électriques », communiquez sur votre point de charge auprès de la presse locale et sur votre site internet. Dernière étape : répertoriez votre borne sur le site Chargemap ouvert à tous. Une simple prise domestique de type E/F est également adaptée pour une recharge nocturne en 8 heures dans un hôtel, à condition de ne pas recevoir de clients propriétaires de Renault ZOE, un modèle qui ne peut se recharger pour l’instant sur une prise domestique standard.

>>>> découvrez les bornes et wallbox adaptées aux hôtels et restaurants

 

4. Quel prix et à quels coûts ?

Installer un point de charge électrique dans son établissement a un coût qu’il s’agira de considérer comme un investissement susceptible d’attirer une nouvelle clientèle. Une borne vous coûtera 1 000 euros a minima avec des travaux d’installation mineurs, davantage si le TGBT se situe à plus de 5 mètres du point de charge ou si vous optez pour un contrôle d’accès par badge RFID. Pour éviter tout branchement « sauvage », le lecteur de badge est un outil indispensable si la borne n’est pas installée dans un lieu privatif et sécurisé : en passant le badge, le dispositif met sous tension la prise.

Dans  une logique de retour sur investissement à moyen terme, et si vous disposez d’une borne de recharge dédiée, privilégiez toujours la recharge payante pour vos clients. Faire payer une recharge ne dissuadera pas les propriétaires de véhicules électriques de faire le plein chez vous, bien au contraire. Concernant le système de facturation, vous disposez de deux options :

  • la note du client est impactée via un forfait (3 à 4 euros pour une recharge nocturne, 1 à 1,5 euro pour une recharge de 2 heures) pour les hôtels et les restaurants
  • pour les établissements accueillant des clients réguliers, vous opterez pour la distribution d’un badge RFID nominatif crédité de xx euros (la recharge du badge se fait à l’accueil)


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Une Renault ZOE garée devant une station de charge accélérée (22 kW, soit un "plein complet" en 1h30), sur le parking d'un restaurant aux Pays-Bas

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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