Pour conserver ses marges, BMW se désinvestit de la fibre de carbone
Publié le 30 novembre 2017 à 17h00 | La rédaction | 2 minutes
Produite dans l’usine ultra-moderne de Leipzig, la citadine électrique BMW i3 est dotée d’un habitacle en fibre de carbone renforcée
La firme allemande SGL Carbon SE a racheté la participation de 49 % détenue par BMW dans leur coentreprise SGL Automotive Carbon Fibers (SGL ACF) pour un montant qui n’a pas été dévoilé.
BMW cède sa participation dans SGL ACF
SGL Carbon SE a annoncé qu'il rachèterait progressivement la participation de BMW dans leur joint-venture qui produit de la fibre de carbone. Cette opération, qui doit se dérouler sur la période 2018-2020, ne modifiera pas les contrats d'approvisionnement existants, ont assuré les deux sociétés, contrats qui garantissent à BMW l’accès à ce matériau, et donc son utilisation dans les BMW i3, BMW i8 et BMW Série 7.
La firme à l’hélice conservera par ailleurs sa participation d'environ 18 % dans SGL Carbon SE. Le constructeur automobile basé à Munich a déclaré que la fibre de carbone resterait une part importante de son mix matériel et qu'il continuerait à coopérer avec SGL Carbon SE sur de futurs projets, même après avoir vendu sa participation de 49 % dans la coentreprise SGL ACF.
Conserver des marges bénéficiaires élevées
SGL Carbon SE a souligné pour sa part que le rachat de la participation minoritaire de BMW dans SGL ACF était conforme à sa stratégie actuelle qui consiste à couvrir tous les aspects de la chaîne de valeur de la fibre de carbone. Une stratégie qui l'a incitée à racheter l’autre moitié de BENTELER-SGL GmbH & Co. KG, joint-venture qu’elle détenait avec la compagnie allemande BENTELER Carbon Composites Beteiligungs, pour en devenir l’unique actionnaire.
Il fut un temps où la fibre de carbone était considérée par les constructeurs comme le futur des voitures électriques à batterie. Plus léger que l’aluminium, elle permet en effet aux véhicules de gagner en autonomie, du simple fait de cette caractéristique. Une vertu qui, apparemment, n’arrive pas à compenser son plus grand défaut : son prix très élevé. Pour conserver le niveau actuel de ses marges bénéficiaires, BMW n’a d’autre choix que de se tourner de plus en plus vers des matériaux tels que l’acier et l’aluminium, beaucoup moins chers à acquérir.