Projet iNext : BMW met les watts sur la voiture électrique
Publié le 11 août 2016 à 10h00 | Fabrice SPATH | 3 minutes
A l’occasion de son renouvellement, la BMW i8 troquera son groupe hybride rechargeable contre trois moteurs électriques
Plusieurs précisions et hypothèses concernant le projet BMW iNext ont filtré dans la presse américaine. Tandis qu’un nouveau modèle électrique sera commercialisé fin 2021 et sera doté de la conduite autonome en 2025, les actuelles BMW i3 et i8 seront remplacées en 2022. Tour d’horizon des principales révélations.
Une BMW i5 pour 2021
Quelques mois seulement après la présentation de son projet i20 – plus connu sous l’appellation iNext – dédié à la mobilité électrique et à la conduite autonome, notre confrère Georg Kacher du site américain Automobile Magazine avance quelques précisions et se risque même à plusieurs hypothèses à son sujet. Selon cette source, BMW travaille au développement d’une nouvelle voiture électrique dont la commercialisation est attendue pour la fin 2021.
Au programme : un bloc électrique décliné en différentes puissances (de 136 à 247 ch), une transmission intégrale et une autonomie qui devrait probablement s’établir aux alentours de 400 km. Concernant la conduite autonome annoncée par le Président Harald Krüger en mars dernier, la future BMW i5 ou i6 – le nom définitif n’a pas encore été validé – en sera dotée à l’horizon 2025.
Une BMW i8 100 % électrique
Premier véhicule électrique du constructeur allemand lancé en 2013, la BMW i3 sera renouvelée en 2022. A l’heure où la citadine vient de recevoir une nouvelle batterie développant une capacité de 33 kWh offrant une autonomie réelle de 200 km environ et où ses ventes s’envolent littéralement aux Etats-Unis (+ 58 % en juillet à 1 479 unités), cette annonce tempère les craintes soulevées en juin.
Voiture électrique : que se passe-t-il chez BMW ?
La supercar BMW i8 à motorisation hybride rechargeable sera elle aussi renouvelée en 2022. La double motorisation essence-électrique sera remplacée par 3 blocs électriques fonctionnant à haut régime dont la puissance totale atteindrait les 700 ch et dont l’autonomie culminerait à 480 km. Un véhicule 100 % électrique donc qui bénéficiera en option d’une transmission intégrale et d’une suspension active qui analysera en temps réel la chaussée.
La fibre de carbone sur la sellette
Pour réduire ses coûts de production, la firme munichoise devrait également renoncer à une structure en fibres de carbone au profit d’une structure hybride réalisée en acier et en aluminium dont bénéficie déjà certaines berlines à l’hélice. Selon Automobile Magazine, le module en fibres de carbone est actuellement bien trop coûteux à produire et ce malgré un processus automatisé à forts volumes.
Concernant la fabrication de la structure de la BMW i3, les ingénieurs sont actuellement confrontés à trois options : conserver le mode de production actuel, employer de l’aluminium, de l’acier et des fibres de carbone recyclées ou encore faire appel à un mix de 6 matériaux différents. Objectif : assurer une légèreté au véhicule tout en mieux maitrisant ses coûts.
Essai BMW i3 électrique : nouveau paradigme (+ photos)
Avec ces quelques révélations, BMW met un terme aux doutes dont faisait l’objet sa division « i » dédiée à la mobilité électrique. En lieu et place d’un revirement dans sa stratégie, l’industriel compte donc bien lancer un nouveau modèle en 2021, remplacer ses modèles i3 et i8 actuels et monter progressivement en puissance sur la conduite autonome. Des avancées qui profiteront à terme à l’ensemble de la gamme BMW.