Autopartage : à Singapour, Bolloré vise les 1 000 véhicules électriques
Publié le 14 décembre 2017 à 15h00 | Mathieu PARAIN | 2 minutes
Le groupe français qui exploitera pendant au moins 10 ans le service n’a rien dévoilé du coût de l’opération
Le groupe Bolloré vient de lancer son système d’autopartage à Singapour. Baptisé BlueSG, pour Blue Singapour, le service, basé sur le modèle Autolib' parisien, va déployer dans un premier temps 80 voitures électriques.
Grande première en Asie
BlueSG a été officiellement lancé ce mardi 12 décembre à Singapour en présence de Khaw Boon Wan, ministre des transports de la cité-Etat, et Marie Bolloré, directrice générale de Blue Solutions, une filiale du groupe Bolloré. Il s’agit d’une grande première en Asie pour la firme française, déjà présente dans plusieurs grandes villes européennes (Paris, Lyon, Bordeaux, Turin et Londres) et américaines (Los Angeles et Indianapolis).
125 points de charge et 80 voitures électriques
BlueSG va reposer dans un premier temps sur 125 points de charge et 80 véhicules électriques de marque Bluecar. D’ici 2020, il pourra toutefois compter jusqu’à 2 000 points de charge et 1 000 voitures électriques, déclare Bolloré. Cela ferait alors du dispositif singapourien « le 2ème plus grand service d’autopartage électrique au monde après Autolib’ », précise-t-il, sans toutefois dévoiler le coût de ces opérations, ni le niveau d’aides consenties par le gouvernement local dans la mise en place des infrastructures de charge. A noter que les Bluecar permettront de transporter jusqu’à quatre passagers avec une autonomie d’environ 200 km sur une charge pleine.
250 emplois créés à Singapour
Selon les estimations du groupe, le développement de ses activités dans la ville-Etat permettra d’y créer près de 250 emplois parmi lesquels des techniciens, des ingénieurs, mais aussi des conseillers clients. BlueSG sera exploité le temps d’une décennie dans le pays, qui, par ailleurs, accueillera aussi sa première ligne Bluetram en 2018. Il s’agit du tram-bus électrique sans rail ni caténaire de Bolloré.
Depuis maintenant quelque temps déjà, Singapour cherche à limiter drastiquement le nombre de véhicules circulant sur ses routes tout en encourageant ses citoyens à se tourner plus régulièrement vers les transports publics. La rareté des terres, les problèmes d’encombrement des routes et la pollution atmosphérique sont les raisons parmi les plus couramment invoquées pour justifier les restrictions. Le déploiement d’un service d’autopartage électrique participe à cette démarche.