Formule E à Paris : le bilan de la course et de l’organisation

Pour la première fois de son histoire, la ville de Paris accueillait ce samedi 23 avril une course automobile intra-muros. 18 monoplaces 100 % électriques se sont ainsi affrontées sur un circuit tracé autour des Invalides. Une belle vitrine pour les véhicules électriques ponctuée par la victoire du Brésilien Lucas di Grassi (ABT Schaeffler Audi Sport). Une 7^e manche du championnat de Formule E toutefois entachée par de nombreuses critiques concernant l’organisation …

Victoire de Lucas di Grassi

18 pilotes et 36 monoplaces électriques répartis entre 9 écuries, un magnifique circuit de 1,9 km tracé autour de l’Hôtel des Invalides : le spectacle devait être beau. Malgré une température extérieure de 10° C et un vent très frais, les spectateurs se sont déplacés en masse pour la 7^e manche du championnat international de Formule E. Les 10 000 places debout ont d’ailleurs été vendues en quelques semaines, comme quoi les Français sont loin d’être fâchés avec la voiture électrique. Les 45 tours (85,5 km) ont vu les pilotes se battre âprement pour suivre le Brésilien Lucas di Grassi parti en tête dès le premier virage. Si le Français Loïc Duval (Dragon Racing) a dû rapidement abandonner, le Brésilien Nelson Piquet JR (NEXTEV TCR) a quant à lui changé de monture avant même la mi-course où les pilotes disposent de 66 secondes pour troquer leur véhicule contre un second avec la batterie chargée.

 

e.dams reste en tête du classement par écurie

Le pilote suisse Sébastien Buemi (e.dams Renault) a offert un beau spectacle en passant de la 6^e à la 3^e position à l’issue de cette course. Au 42^e tour, la monoplace du Chinois Ma Qing Hua (Team Aguri) a heurté un mur faisant sortir le Safety Car (une BMW i8). Contre toute attente, celui-ci a accompagné les 15 pilotes restants – Piquet JR ayant dû abandonner, ses batteries étant totalement déchargées par le remplacement anticipé de son véhicule –, offrant à Di Grassi la victoire finale. Sur le podium, Di Grassi, le Français Jean-Eric Vergne (DS Virgin Racing) et Buemi. Maigre consolation pour cet événement hexagonal : 3 Français se sont classés dans le TOP 5 (Vergne, Prost et Sarrazin pour Venturi). A l’issue de la course, l’écurie e.dams Renault reste en tête du classement (138 points) et Di Grassi en tête des pilotes (101 points), talonné par Buemi (100 points).

Formule E : tout savoir sur l'ePrix de Paris (+ vidéo) 

Des spectateurs pour la plupart très mécontents

Une belle bataille sur le circuit qui n’a toutefois pas résisté aux critiques grandissantes des spectateurs. Alors que ceux-ci avaient payé 20 euros leurs places (debout), les énormes banderoles publicitaires ainsi que les grilles de protection ont gravement nuit à la visibilité. Sur le réseau Twitter, nombreux sont ceux qui déversent leur colère contre les organisateurs qui ont visiblement privilégié les sponsors aux spectateurs (et clients). Très dommage, surtout lorsque de nombreuses places assises sont restées vides (mais réservées aux VIP). La Fédération internationale de l’automobile (FIA) a qualifié cette course d’historique et a évoqué un retour du championnat dans la capitale dès l’an prochain. A condition de mettre le public au centre de ses préoccupations …

L'ePrix de Paris en chiffres : 

• 18 pilotes
• 9 écuries
• 3 abandons
• 45 tours de 1,9 km (85,5 km)
• 200 kW (270 ch) la puissance
• 112 km/h la vitesse moyenne
• 225 km/h, la vitesse maximale
• 29^e tour, le changement de monoplace
• 5,3 s l’avance maximale de Di Grassi sur Vergne
• 66 secondes pour changer de monoplace à la mi-course
• 28 kWh la capacité de la batterie (vs 22 kWh sur une Renault ZOE)

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