Bentley Mulsanne : un concept hybride au salon de Pékin 2014
Publié le 12 avril 2014 à 12h10 | Fabrice SPATH | 3 minutes
Propriété du groupe Volkswagen, le britannique Bentley disposera d’une gamme de véhicules à 90 % hybrides rechargeables
Deux ans après la présentation à Genève du concept-car EXP 9F, préfiguration du futur SUV, le constructeur britannique Bentley s’apprête à dévoiler à Pékin un véhicule hybride rechargeable sur une base de Mulsanne. En 2017, le premier véhicule qui intégrera cette motorisation sera le très attendu SUV de la marque. D’ici 2020, 90 % de la gamme Bentley disposera de ce groupe motopropulseur Plug-in Hybrid. Au programme : moins de consommations et d’émissions, plus de puissance.
Une Bentley Mulsanne ne consommant que 5l/100 km
Porte-étendard de Bentley Motors, propriété depuis 1998 de l’allemand Volkswagen, la Mulsanne sera présentée au prochain salon automobile de Pékin dans une déclinaison inédite. Annonciateur d’une véritable révolution chez la marque britannique, l’hybride rechargeable sera bien présent sous le capot de la puissante voiture de luxe. L’exclusivité du B ailé n’étant pas compatible avec le peu de raffinement d’un diesel, les ingénieurs maison ont opté pour un groupe motopropulseur hybride dont les batteries seront rechargeables sur une prise de courant standard ou une borne de recharge adaptée.
Bentley a choisi le gros V8 6,75l, plus généreux que le récent et downzisé V8 4l pourtant plus efficient
Même si peu d’éléments concernant les caractéristiques techniques ont filtré, on sait d’ores et déjà que ce groupe reprendra l’ancien bloc moteur V8 d’une cylindrée de 6,75 litres, plus généreux que le récent et plus efficient V8 4 litres biturbo. Ce moteur thermique, qui développe sur l’actuelle Mulsanne 510 ch, sera renforcé par un ou deux moteurs électriques pour atteindre une puissance cumulée de 640 ch. Le couple moteur deviendra « camionesque », le V8 développant à lui seul 1020 Nm (versus 220 Nm pour une Renault ZOE 100 % électrique). L’hybridation de la Mulsanne permettra de gagner 25 % de puissance en plus, tout en émettant 70 % de CO2 en moins (par km parcouru). En cycle d’homologation NEDC – New European Driving Cycle – très favorable aux modèles électriques et hybrides, la Bentley ne devrait consommer que 5l/100 km et émettre moins de 90g de CO2/km.
90 % des véhicules Bentley seront hybrides d’ici à 2020
Le principal avantage de la technologie hybride rechargeable réside dans son autonomie en mode 100 % électrique. Sur la Mulsanne Hybrid Concept, cette autonomie est portée à plus de 50 km. Lorsque les batteries sont vides, le moteur thermique prend le relais et les batteries sont rechargées via ce dernier, via la récupération d’énergie cinétique au freinage ou via une source d’énergie externe (prise de courant domestique, borne de recharge publique ou résidentielle de type Wallbox). Cet avantage, Bentley souhaite le décliner sur la majeure partie de sa gamme. Selon le patron de la marque, Wolfgang Schreiber, « d'ici la fin de la décennie, au moins 90 % de nos modèles seront disponibles en version hybride rechargeable. »
Pour "souligner les courbes électriques du véhicule", les détails intérieurs et extérieurs sont en cuivre : optique avant, calandre, étriers de freins, instrumentation, ...
Le premier véhicule de la firme de Crew à en bénéficier sera le futur SUV. Présenté sous la forme d’un concept-car en 2012 au salon de Genève, ce modèle a été confirmé en mars dernier. Commercialisation attendue pour 2016-2017. En jeu : la lutte contre les émissions de CO2 imposées par Bruxelles ainsi que la prochaine mesure d’interdiction aux centres-villes des modèles les plus polluants. L’hybridation et l’électrification des véhicules touchent en premier lieu les modèles premiums, très consommateurs et émetteurs, parmi lesquels Rolls Royce, BMW, Audi, BMW et même Ferrari. Tous les constructeurs et bientôt tous les segments sont concernés par cette tendance. Découvrez à ce sujet notre article Voiture hybride : quand le premium s’y met.