Voiture électrique : vers une production européenne de batteries
Publié le 20 décembre 2014 à 12h50 | Fabrice SPATH | 2 minutes
Mercedes Classe B Electric Drive (ED) : produit sur le site de Rastatt, près de Stuttgart, le monospace électrique pourrait prochainement profiter d’une batterie 100 % européenne
Tous les constructeurs automobiles européens se convertissent peu à peu à l’électrification de leurs gammes : véhicules 100 % électriques, hybrides et hybrides rechargeables. Ces modèles à batteries vont leur permettre d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2. Mais face à la croissance du marché, les industriels se doivent de sécuriser leur approvisionnement.
Les nouveaux défis des véhicules à batteries rechargeables
Une trentaine de modèles hybrides rechargeables au sein du groupe Volkswagen d’ici la fin de la décennie. 10 véhicules hybrides rechargeables chez Mercedes-Benz à l’horizon 2017. Une gamme BMW intégralement « électrifiée » dans les prochaines années. Une stratégie pérenne concernant la voiture électrique chez Renault. Face aux exigeantes normes d’émissions polluantes – CO2, NOx, particules fines, … –, les constructeurs automobiles font appel à l’électrification à géométrie variable de leurs véhicules : 100 % électrique, hybride « conventionnel » non rechargeable, hybride rechargeable également appelé Plug-in Hybrid. Face à cette déferlante de nouveautés à batteries, les industriels se doivent de sécuriser leurs approvisionnements et créer une filière européenne de production de batteries à technologie Lithium-Ion.
Une filière européenne compétitive face aux concurrents asiatiques
Révélé il y a quelques jours par le Ministre français de l’Economie, Emmanuel Macron, et son homologue allemand Sigmar Gabriel, le plan portant sur la création d’une filière de production de batteries pour véhicules électrique sera détaillé dans les prochaines semaines. Objectifs principaux : réduire la dépendance des industriels aux fournisseurs asiatiques et créer une filière compétitive face à ces mêmes acteurs. En France, Renault s’est dit prêt à soutenir l’initiative, même si le constructeur estime que la production de batterie ne doit pas être son cœur de métier, une compétence que son allié Nissan a choisi pour l’instant de conserver en interne. Renonçant à produire des batteries sur son site de Flins (Yvelines) où sont produites les citadines Renault ZOE, la marque au losange a également mis fin récemment à son partenariat avec le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), un partenariat qui concernait les batteries du futur. En attendant les détails du plan, le groupe Daimler, qui avait annoncé en novembre dernier la fermeture de la seule usine allemande de production de batteries, vient d’investir 100 millions d’euros dans la société Deutsche ACCUmotive pour créer une usine à Kamenz, dans le Land de Saxe (frontière orientale de l’Allemagne).