Batteries : après Volkswagen, Tesla s’engage dans le recyclage en circuit fermé
Publié le 17 juin 2019 à 09h06 | La rédaction | 3 minutes
Tesla a récemment publié un document dans lequel le constructeur décrit ses ambitions en matière de recyclage de batteries. Jusqu'à récemment, la firme de Palo Alto privilégiait les collaborations avec des sociétés tierces dans ce domaine, tout en soutenant toutefois qu'il ne s'agissait-là que d'une solution provisoire.
Le document indique ainsi que Tesla est en train de développer un système de recyclage des batteries au sein de l'usine Gigafactory 1. Un "système unique", selon le rapport, qui va permettre de maximiser la récupération des minéraux critiques qui entreront dans la production de nouvelles batteries. Des "économies significatives" sont prévues à long terme grâce à ce système, "qui traitera à la fois les déchets de fabrication et les batteries en fin de vie", soutient par ailleurs le constructeur américain.
Concrètement, le nouveau centre de Tesla traitera à la fois les batteries usagées des clients mais aussi celles issues des activités de recherche et développement de l'entreprise. Cette dernière d'indiquer que le lithium, le cobalt, l'aluminium, le cuivre, et l'acier provenant des accumulateurs seront également récupérés au sein d'un système fonctionnant en "boucle fermée" qui optimisera leur état, et par conséquent leur usage futur.
Système en boucle fermée
Outre le fait que cette nouvelle installation devra permettre d'importantes économies, elle devrait également, selon Tesla, diminuer ses émissions polluantes, car il ne sera plus nécessaire pour l'entreprise d'expédier ses batteries usagées hors des frontières américaines, là où se trouvent la plupart des sociétés de recyclage avec lesquelles elle a noué des collaborations.
Tesla n'est bien sûr pas le seul acteur engagé dans cette démarche de récupération des matériaux critiques en circuit fermé. Volkswagen, par exemple, construit actuellement une installation de recyclage de matières premières dans la ville de Salzgitter, en Allemagne. À partir de 2020, l'usine du géant allemand devrait produire 1 200 tonnes de ces matières par an, soit assez pour alimenter environ 3 000 batteries de véhicules électriques, avec un potentiel de production qui peut encore être accru à l'avenir.
Batterie : vers un recyclage de 95 % du cuivre, du cobalt et du nickel
Aux États-Unis, l'Argonne National Lab a ouvert en février dernier son premier centre de recherche et développement dans le domaine du recyclage des batteries de véhicules électriques, dans l'État de l'Illinois. À noter que pour l'heure, ce sont les cours élevés du cobalt et la hausse des prix du lithium qui contribuent à rentabiliser les recyclages. L'objectif principal de ces nouveaux centres est de rendre ce processus viable économiquement, même si les cours des minéraux sont appelés à baisser.