Après la voiture, Renault investit dans le bateau électrique
Publié le 10 novembre 2019 à 07h53 | Mathieu PARAIN | 3 minutes
Dans le but d'offrir une seconde vie aux batteries de ses ZOE et Kangoo Z.E., Renault a noué un partenariat avec Seine Alliance
Dans le cadre de sa stratégie de reconditionnement des batteries issues de la citadine ZOE et de l’utilitaire Kangoo Z.E., Renault offre une seconde vie à ces accumulateurs grâce au partenariat noué avec l’exploitant Seine Alliance dont l’ambition est d’électrifier l’ensemble de sa flotte. Un premier bateau électrique sera mis en service dès le premier trimestre 2020.
Après le hors-bord électrique de l’allemand Torqeedo alimenté par des batteries montées en série sur la citadine BMW i3, c’est au tour du français Renault de présenter le Black Swan, un bateau « zéro émission » équipé de batteries dites de seconde vie.
Un premier bateau électrique d’une autonomie de 2h
Destinée aux croisières privées ou professionnelles sur la Seine, cette embarcation qui dispose d’une capacité d’accueil de 6 à 8 personnes et offre une autonomie d’environ 2 heures, est propulsée par deux chaînes de traction 100 % électriques et totalement indépendantes. Une redondance destinée à assurer une navigation en toute sécurité en cas de défaillance de l’une d’entre elles.
Rechargeables en 2 à 3 heures, les accumulateurs montés sur le Black Swan développent une capacité utile de 30 kWh. D’un poids contenu de 278 kg - soit moins que le réservoir de carburant rempli que le bateau embarquait avant son électrification -, les batteries Lithium-Ion sont issues de véhicules électriques Renault - à savoir la citadine ZOE et l’utilitaire Kangoo Z.E. - arrivées au terme de leur « première vie automobile ».
Des piles logées sous les banquettes latérales du bateau dans 4 coffres en inox spécialement conçus pour assurer une étanchéité et une sécurité optimales de fonctionnement. Opérationnel au premier trimestre 2020, le Black Swan réalisera des croisières familiales depuis son port d’attache (Port Grenelle, dans le 15e arrondissement de Paris) jusqu’à l’île Saint-Louis, à raison de 150 à 200 sorties annuelles.
Véhicules électriques : que vont devenir leurs millions de batteries ?
Offrir une seconde vie aux batteries, avant le recyclage final
Pour Didier Spade, le directeur général de l’exploitant Seine Alliance qui ambitionne d’électrifier la totalité de sa flotte de bateaux d’ici 2024, « il n'y a pas de problème de poids, nous pouvons donc installer plus de batteries pour compenser la différence de capacité sans affecter les performances du bateau. Dans cet esprit, il était donc naturel pour nous de nous associer au constructeur français Groupe Renault, un expert du véhicule électrique attaché à l'économie circulaire de ses batteries. »
Pour la firme de Boulogne-Billancourt, cette coopération ouvrira de toutes nouvelles possibilités d’utilisation des batteries usagées issues de ses véhicules électriques. Un projet qui suit notamment celui destiné à créer un système de stockage d’une capacité de 60 MWh déployé sur trois sites en France et en Allemagne.