Allemagne : le gouvernement investit dans les batteries solides
Publié le 09 octobre 2018 à 11h00 | Fabrice SPATH | 2 minutes
Pour faire avancer la recherche sur les batteries à l’état solide à destination des véhicules électriques, le Ministère allemand de la Recherche investit 16 millions d’euros dans un pôle de compétences
Le Ministère allemand de l’Éducation et de la Recherche (BMBF) vient d’annoncer le financement d’un pôle de compétences dédié aux batteries à l’état solide. Objectif : transformer les travaux de recherche fondamentale en applications dans le domaine de la mobilité électrique. A la clé, une autonomie supérieure à 500 km et des vitesses de charge ultra-rapide.
Tandis que la France a récemment souhaité par la voix de son ministre de l’Écologie la création d’ici 10 ans d’une filière européenne de la batterie pour véhicules électriques, l’Allemagne a pris le sujet à bras le corps. Délaissée par les acteurs du secteur privé - dont les équipementiers Continental et R. Bosch -, le gouvernement d’Angela Merkel multiplie les projets et les investissements dans la fabrication de cellules pour batteries Lithium-Ion. Outre un partenariat stratégique avec la Pologne, l’exécutif allemand va investir 1 milliard d’euros dans la construction de deux sites de production.
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Recherche fondamentale et applications
La dernière annonce a été réalisée le Bundesministerium für Bildung und Forschung (BMBF) et concerne un financement d’un montant de 16 millions d’euros dans un cluster destiné à promouvoir la recherche fondamentale sur les batteries à l’état solide. Le financement doit permettre aux 14 institutions partenaires - laboratoires universitaires ou indépendants - de travailler sur les matériaux nécessaires au développement d’électrolytes non liquides, leurs propriétés et leur production.
Valeur ajoutée pour l’Allemagne
Jugées plus sûres que les actuelles batteries liquides à technologie Lithium-Ion, les piles solides devront également offrir une autonomie supérieure à 500 km et un temps de charge réduit à un plein de carburant conventionnel.
Interrogée, la ministre fédérale de la Recherche, Anja Karliczek a déclaré que « si nous voulons que les gens profitent des opportunités offertes par l'électromobilité, nous devons utiliser la recherche pour montrer comment cela fonctionne. La batterie est la clé d'une plus grande autonomie et d'un chargement plus rapide (…). La compétence est disponible en Allemagne et nous allons maintenant accélérer le transfert. C’est aussi une question de valeur ajoutée dans notre pays. »