Voiture électrique : Hyundai et Renault dopent la prime à l’achat en Allemagne

Outre-Rhin, le sud-coréen Hyundai triple le bonus « écologique » pour l’achat d’une voiture électrique tandis que Renault, le leader du marché, se contente de doubler l’Umweltbonus. Résultat : en combinant l’aide de l’État, la subvention pour l’achat d’une ZOE ou d’un Kona Electric atteint respectivement 6 000 et 8 000 euros.

L’Allemagne est définitivement un pays à part dans la promotion des véhicules électriques en Europe. Après avoir contraint l’an passé tous les constructeurs à mettre la main au portefeuille pour doper leurs ventes de véhicules neufs - jusqu’à 10 000 euros pour une Audi neuve estampillée Euro 6 -, l’exécutif exige que les industriels financent la moitié des aides dédiées aux véhicules électriques, l’autre moitié étant financée par l’État.

« Le retard gouvernemental n’est plus acceptable »

Censé entrer en vigueur le 1er janvier dernier, le nouveau dispositif connaît des retards à l’allumage. Une situation qui contrarie certains industriels qui sont soumis à des normes plus strictes en matière d’émissions de CO2.

Si Nissan a longtemps été à l’initiative des coups de pouce financiers afin de développer le marché de la mobilité électrique en Allemagne, c’est le français Renault - leader du marché avec 9 431 ZOE immatriculées en 2019 - qui a été le premier à réagir.

« En tant que leader du marché de l’électrique en Allemagne, nous clarifions les choses pour nos clients ; les Renault électriques bénéficient désormais d'un bonus de 6 000 euros, a ainsi annoncé la semaine passée le patron de la filiale, Uwe Hochgeschurtz. « Le retard pris dans le cadre de l'augmentation de la prime gouvernementale n'est plus acceptable pour nous. Renault agit plus vite que la politique. »

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Jusqu’à 8 000 euros de subvention chez Hyundai

L’Umweltbonus d’un montant total de 6 000 euros destiné à la citadine ZOE ainsi qu’aux utilitaires légers Kangoo et Master Z.E. se compose d’une aide de 2 000 euros versée par l’Office fédéral de l’Economie et du contrôle des Exportations (BAFA) et de 4 000 euros versés par Renault (soit le double de ce qu’un industriel doit normalement financer).

Hyundai a suivi l’exemple français quelques jours plus tard en se montrant encore plus généreux pour l’achat d’un exemplaire du crossover urbain Kona Electric ou de la compacte IONIQ Electric dont la part constructeur passe à 6 000 euros. Soit une subvention d’un montant total de 8 000 euros.

L’hybride rechargeable n’est pas en reste chez le sud-coréen, avec une aide constructeur de 5 000 euros pour l’achat d’une IONIQ Plug-in Hybrid, une somme à laquelle il convient d’ajouter 1 500 euros de prime d’État (supprimée en France).

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