Uber achète 24 000 Volvo XC90 autonomes et hybrides
Publié le 25 novembre 2017 à 07h00 | La rédaction | 2 minutes
Première étape dans la création d’une flotte de VTC autonomes, Uber achète 24 000 exemplaires du SUV hybride rechargeable Volvo XC90 T8
Le constructeur automobile suédois Volvo a récemment annoncé qu'il allait vendre 24 000 véhicules équipés de systèmes de conduite autonomes à Uber, l’entreprise leader mondial des VTC. En faisant cette acquisition, Uber montre non seulement qu’il croit à l’avenir des voitures autonomes mais également sa volonté de changer de modèle économique.
Vente de 24 000 véhicules autonomes
Le constructeur automobile suédois Volvo, qui appartient au groupe chinois Geely, a récemment annoncé qu'il allait vendre 24 000 véhicules équipés de systèmes d'aides à la conduite à Uber, l’entreprise leader mondial des VTC. Les SUV XC90 T8 à motorisation hybride rechargeable de la marque doivent être livrés sur la période 2019-2021. Une vente qui devrait rapporter à l’industriel plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires.
« C'est un pas vers la production à grande échelle de voitures autonomes », a commenté Jeff Miler, le responsable des partenariats automobile d'Uber. L’usage commercial de cette flotte restera cependant tributaire de l'évolution du cadre réglementaire international : aujourd'hui, aucun pays n'autorise la conduite sans chauffeur hors expérimentation.
Le hardware pour Volvo, le software pour Uber
Dans le détail, c’est Volvo qui va fournir les divers capteurs, calculateurs et autres caméras nécessaires à la conduite autonome des voitures. Charge ensuite au spécialiste américain du transport de personnes à la demande d'y installer son logiciel de conduite. « L'industrie automobile est en train d'être bouleversée par la technologie, et nous voulons participer au changement », a déclaré Häkan Samuelsson, le PDG de Volvo. Selon lui, le groupe suédois va devenir un « fournisseur de choix pour les services de mobilité du monde entier ».
Nouveau modèle économique
En faisant l’acquisition de voitures équipées pour la conduite autonome, Uber se lance dans un nouveau modèle économique. L'entreprise ne possède en effet aucun véhicule jusqu’à présent – ceux-ci étant la propriété des conducteurs. Devant faire face à des difficultés économiques récurrentes, difficultés aggravées par des scandales à répétition et des actions en justice intentées contre elle, la démarche de l’entreprise de VTC semble faire sens dès à présent quoiqu’assez risquée compte-tenu du pari technologique qu’elle implique. Ce qui est en revanche beaucoup plus sûr, c'est que le géant numérique n'entend pas se muer en industriel. « Nous ne fabriquerons pas de véhicules, nous avons vocation à nous associer avec des constructeurs », a déclaré récemment l’un de ses porte-paroles.