Toyota : clap de fin pour le diesel … sauf pour les utilitaires
Publié le 15 mars 2018 à 07h00 | La rédaction | 3 minutes
Pour répondre aux nouvelles normes antipollution, Toyota annonce le retrait de ses moteurs diesels en Europe d'ici la fin de l'année
Toyota a décidé d’arrêter la commercialisation de voitures particulières diesel en Europe dès la fin de 2018. Le géant automobile nippon préfère dorénavant concentrer l’essentiel de ses moyens sur les motorisations hybrides, dont il a fait l’une de ses grandes spécialités.
A la veille de l'ouverture du salon automobile de Genève (8 au 18 mars), le groupe japonais Toyota, troisième constructeur mondial, a annoncé qu'il cesserait dès cette année de vendre en Europe des voitures particulières motorisées par des blocs diesels. « Nous ne développerons plus le diesel pour nos voitures particulières » et cette technologie sera « progressivement arrêtée » sur le marché européen, a déclaré Johan van Zyl, président de Toyota Europe. Le diesel, qui représentait en 2017 près de 15 % des ventes européennes de la marque, contre 30 % en 2012, sera cependant maintenu sur le Vieux Continent pour les utilitaires. Il restera également présent dans des voitures du groupe « sur d’autres marchés » que l’Europe.
Choix cohérent sur un marché en perte de vitesse
Toyota « reste cohérent » avec sa stratégie à long terme avec cette sortie du diesel, a affirmé Didier Leroy, vice-président du groupe au niveau mondial. « En 2011 (…) nous avions déjà commencé à anticiper le fait que nous ne devrons plus allouer de ressources au développement de petits moteurs diesel », a-t-il expliqué. Un choix qui, a-t-il précisé, avait été discuté bien avant que n’éclate en 2015 le « Dieselgate », sombre affaire de trucage de moteurs qui a jeté un voile de suspicion générale sur la technologie.
Grand spécialiste des motorisations hybrides – le segment a représenté plus de 40 % de ses ventes européennes en 2017 –, Toyota, à l’instar des autres constructeurs, assiste également au recul des ventes de diesel sur le marché européen. Une tendance qui s’observe depuis plusieurs années déjà, et qui devrait se renforcer avec les projets récents d’interdiction de circulation qui menacent les modèles roulant au gazole.
Renforcer l'offre de véhicules hybrides-électriques
L’abandon sur le Vieux Continent des blocs diesels par le constructeur devrait ainsi se faire au profit de la technologie hybride qu’il a développée avec succès depuis plus de vingt ans. « Toyota est un pionnier de la technologie hybride-électrique (…) Ces dernières années, les versions hybrides-électriques sont devenues majoritaires sur tous les modèles qui en proposent », explique M. van Zyl. Qui ajoute : « La part de l’hybride sur les voitures particulières Toyota atteignait déjà celle du Diesel en 2015. Depuis, les ventes d’hybride dépassent largement celles du diesel ». Cette place encore plus grande accordée à l’hybride sera perceptible dès le lancement de la nouvelle génération de la Toyota Auris, dont la production démarrera l’an prochain. L’Auris offrira en effet un triple choix de motorisations : une essence, et deux hybrides-électriques.