Tesla : pourquoi l’accès à ses Superchargeurs coûtera plus cher ?

Le constructeur californien vient de relever les tarifs d’accès à son réseau mondial de stations de charge rapide. De 20 cents, le tarif du kWh grimpe à 27 cents, renchérissant de près de 6 euros le prix d’un plein de batterie d’une Tesla Model S 100D. Une tendance qui est appelée à se renforcer dans les prochaines années.

Toujours considéré comme un poste de dépenses destiné à séduire ses premiers clients par une recharge gratuite et à vie de leurs véhicules électriques, le réseau de charge à haute puissance déployé sur fonds propres par Tesla facture depuis l’automne 2017 ses prestations aux nouveaux clients.

Progressivement, ont été exclus du dispositif les professionnels du transport avant que les nouveaux clients non-parrainés par un propriétaire de l’un des modèles Tesla ne bénéficient plus que d’un crédit annuel de 400 kWh. Soit suffisamment d’énergie pour parcourir l’équivalent de 1 600 km.

16 euros pour une batterie de 100 kWh

Désormais, c’est au tour du prix du kWh délivré par les bornes de recharge rapide rouge et blanche d’être soumis à une inflation importante. Une hausse de 35 % pour les nouveaux clients ainsi que les propriétaires ne bénéficiant pas d’un accès au réseau illimité ou de quelques mois via le système de parrainage auquel la firme de Palo Alto vient aussi de mettre fin.

En France, le prix du kWh flambe de 0,20 euros à 0,27 euro. Pour faire le plein de 10 à 80 % d’une batterie de Tesla Model S développant une capacité totale de 100 kWh, la facture s’alourdit de près de 6 euros (soit 16 euros).

Superchargeurs : Tesla a livré plus de 400 GWh d’énergie à ses clients 

Financer les projets d’extension

Interrogé par nos confrères québécois du site Electrek, un porte-parole du constructeur a confié : « Nous ajustons les prix des Superchargeurs pour mieux refléter les différences de coûts d’électricité et d’utilisation de nos sites. »

Si le réseau n’est pas appelé à devenir un centre de profits, la hausse des tarifs doit surtout financer les projets d’extension ainsi que les mises à jour du réseau de charge. D’ici la fin de l’année, le réseau mondial devrait doubler et compter 23 000 bornes tandis que l’objectif en Europe est de couvrir l’intégralité du continent selon un calendrier similaire.