Voiture électrique : l’OPEP augmente de 500 % ses prévisions de ventes
Publié le 08 août 2017 à 09h00 | La rédaction | 3 minutes
L’OPEP augmente de 500 % ses prévisions concernant la vente de véhicules électriques tandis que les constructeurs tablent sur 8 millions d’unités en 2030
Une nouvelle étude de Bloomberg New Energy Finance (BNEF), un institut de recherche britannique, révèle que plusieurs prévisions de croissance concernant le marché des véhicules électriques réalisées ces dernières années ont fait l’objet d’importantes révisions à la hausse.
Future montée en force des véhicules électriques
Ces nouvelles estimations s’expliquent surtout par le constat d’une accélération de la baisse du coût des batteries, selon Bloomberg, qui montre par ailleurs dans son étude que la révision la plus radicale vient de l’OPEP, l’organisation rassemblant les principaux pays producteurs de pétrole dans le monde. Celle-ci a augmenté de 500 % sa prévision de ventes de véhicules électriques en comparaison de celle qu’elle a dévoilée en 2016, relevant sa projection de 46 millions à plus de 266 millions de modèles « zéro émission » d’ici 2040.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a quant à elle plus que doublé sa prévision, qui passe de 23 millions à 58 millions de véhicules électriques d’ici 2030. Le géant pétrolier américain Exxon Mobil a de son côté lui aussi revu à la hausse son estimation, de 65 millions à 100 millions de modèles électriques commercialisés d’ici 2040. BP, un autre groupe pétrolier d’envergure, anticipe, lui, environ 100 millions de ventes annuelles de véhicules « zéro émission » dès 2035, soit une hausse de 40 % par rapport à sa prévision faite il y a seulement une année.
Grande prudence chez les constructeurs automobiles
A noter toutefois qu’il existe un groupe d'entreprises beaucoup plus prudentes quant à l’avenir des voitures électriques : les constructeurs automobiles. Selon Bloomberg, ces derniers espèrent écouler « seulement » près de 8 millions d’unités sur l’année 2030, chiffre à comparer aux 58 millions d’exemplaires prévus par l’AIE.
Face à ce constat d’une nette divergence entre acteurs prioritairement concernés par la croissance future du marché des véhicules électriques, M. McKerracher, analyste chez BNEF, a déclaré : « C'est une question de trillion de dollars, et quelqu'un va se tromper. »
Alors que les politiques d’incitation et le comportement des acheteurs sont des variables difficiles à prévoir, le coût des batteries électriques l’est moins. Avec la multiplication des usines de batteries, la tendance actuelle à la baisse devrait encore se renforcer à l’avenir. La chute du coût des batteries entraîne la chute de prix des véhicules, et donc augmente la compétitivité de ces derniers. Dans l’hypothèse d’une amélioration continue de la compétitivité, les analystes de tous bords prévoient de meilleures ventes à l’avenir, d’où ces révisions à la hausse décrites par la BNEF.