Renault : un tsunami de nouveautés électriques et hybrides d’ici 2022
Publié le 17 février 2020 à 16h48 | Fabrice SPATH | 4 minutes
Pour réduire ses émissions de CO2, Renault va lancer 12 nouveautés électriques, hybrides ou hybrides rechargeables d’ici la fin 2022
MODÈLES À VENIR - Dans un contexte marqué par le durcissement des normes environnementales et les incertitudes liées au coronavirus 2019-nCoV, Renault travaille sur un plan d’économies qui entraînera la fermeture de lignes ou de sites de production en France. En parallèle, le constructeur de Boulogne-Billancourt électrifiera une partie de sa gamme et proposera 16 modèles électriques, hybrides et hybrides rechargeables à son catalogue d’ici 2022.
Qu’il semble éloigné le temps où Carlos Ghosn annonçait le recrutement de 3 000 salariés ainsi qu’un investissement d’un montant de 1 milliard d’euros destiné à moderniser ses usines françaises afin de les adapter aux futurs défis que seront amenés à relever l’ensemble des acteurs du secteur automobile.
Lors de la présentation des résultats financiers du groupe portant sur l’année 2019, la directrice générale par intérim Clotilde Delbos a en effet annoncé un vaste plan de 2 milliards d’euros d’économies et expliqué n’avoir « aucun tabou » sur de possibles fermetures d’usines.
Réglementation CO2 et incertitudes mondiales
En enregistrant ses premières pertes financières depuis dix ans, Renault inquiète ses salariés dont les représentants CGT ont appelé ce lundi 17 février à un mouvement de grève sur le site de Cléon (Seine-Maritime), à l’ouverture des « négociations annuelles obligatoires » (NAO).
Fragilisé par l’affaire Carlos Ghosn, le Losange pourrait être amené à fermer des sites de production en France, touchés par la mise en œuvre de la réglementation européenne en matière de réduction des émissions de CO2 (CAFE) et par les incertitudes quant aux conséquences de la propagation du coronavirus 2019-nCoV en Chine. Un pays dont le site Renault Wuhan pourrait être le premier à faire les frais du plan d’économies.
Z.E. : 7 voitures électriques Renault et Dacia
Afin de respecter ses objectifs CO2 - l’ensemble des véhicules neufs vendus par un constructeur sur le Vieux Continent ne devra en moyenne pas dépasser les 95 grammes de CO2/km -, l’industriel de Boulogne-Billancourt lancera pas moins de 12 nouveaux véhicules électrifiés.
Outre la seconde génération de la citadine électrique ZOE commercialisée depuis septembre 2019 et le maintien des actuels utilitaires légers Kangoo et Master Z.E. ainsi que du quadricycle urbain Twizy, le catalogue Renault accueillera dès cette année la version « zéro émission » de la Twingo dont la présentation officielle sera réalisée début mars, au salon de Genève.
Autres modèles 100 % électriques qui seront lancés par le groupe tricolore avant 2022 : un petit crossover - grand frère de la ZOE - qui étrennera la nouvelle plateforme modulaire CMF-VE dont la production démarrera au premier semestre 2021 ainsi qu’un SUV familial qui devrait reposer sur le nouveau Kadjar (2022), cousin du futur Nissan Ariya commercialisé l’automne prochain.
E-Tech Plug-in : 4 voitures hybrides rechargeables
La filiale low cost Dacia, longtemps opposée à la voiture électrique au profit de solutions moins coûteuses à l’image de l’hybridation, sera également concernée par ce tsunami de nouveautés « zéro émission », avec la commercialisation au printemps 2021 de la version de série de l’Urban City Car.
En ce qui concerne la chaîne de traction hybride rechargeable, la technologie E-Tech Plug-in sera montée sur le petit crossover Captur (printemps 2020), sur la berline compacte Megane (automne 2020), sur le SUV familial Kadjar (2022) ainsi que sur l’utilitaire Trafic (2021), ce dernier venant concurrencer le Ford Transit PHEV.
E-Tech : 4 voitures hybrides essence-électrique
Au rayon des hybrides essence-électrique non rechargeable, la cinquième génération de Clio sera la première à inaugurer la technologie E-Tech à l’été 2020. La future concurrente de la Toyota Yaris sera épaulée en 2021 par le Captur et le Kangoo E-Tech puis, l’année suivante, par le nouveau Kadjar.
Un ambitieux plan d’électrification qui doit permettre à Renault de limiter les risques liés au paiement d’amendes pour non-respect de la nouvelle réglementation, à raison de 95 euros par gramme de CO2 et par véhicule supplémentaire. Une stratégie qui s’accompagnera d’un plan d’économies, une pratique désormais courante chez les constructeurs automobiles soucieux de négocier au mieux le virage de la mobilité à faibles émissions.