Renault Eolab : l’hybride rechargeable et abordable ? (+ vidéo)
Publié le 19 septembre 2014 à 10h00 | Fabrice SPATH | 5 minutes
Présenté au prochain Mondial de l’Automobile de Paris, le prototype Renault Eolab est la réponse du constructeur au projet « véhicule 2l/100km pour tous »
Au prochain salon automobile de Paris qui ouvrira ses portes au grand public le 4 octobre 2014, Renault présentera un prototype hybride rechargeable. Baptisé Renault Eolab, ce concept à très faible consommation de carburant devrait préfigurer les orientations des futures motorisations du constructeur. Véritable vitrine technologique, l’Eolab se veut également une alternative abordable aux productions hybrides rechargeables allemandes.
Après l’électrique et l’hybride diesel, Renault se met à l’hybride rechargeable
En commercialisant l’utilitaire Kangoo Z.E. puis la citadine ZOE, Renault fut un pionnier sur le marché de la voiture électrique. A l’automne 2013, sous la pression des contraignantes normes européennes d’émissions polluantes, la marque au losange a annoncé le lancement à l’horizon 2020 de plusieurs utilitaires équipés d’une motorisation hybride. Tandis que le groupe Toyota, leader mondial de l’hybridation, a opté pour la double motorisation hybride associant un bloc essence à un ou plusieurs moteurs électrique (technologie Hybrid Synergy Drive, HSD), le français a choisi l’hybride diesel-électrique à l’instar de son confrère PSA Peugeot Citroën et sa technologie HYbrid4. Pour répondre au projet « véhicule 2l/100km pour tous » à l’horizon 2020 lancé dans le cadre du plan « Nouvelle France Industrielle », Renault présentera au prochain Mondial de l’Automobile de Paris – du 4 au 19 octobre 2014 – un très intéressant concept hybride rechargeable.
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Une autonomie électrique de 60 km et une consommation de 1l/100 km
Baptisé Renault Eolab, ce prototype est animé par une motorisation hybride rechargeable « Z.E. Hybrid » associant deux moteurs :
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un bloc essence 3 cylindres 1.0l de 75 ch
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un bloc électrique de 68 ch situé dans le logement de l’embrayage
Cette double motorisation est alimentée par une batterie Lithium-Ion d’une capacité de 6,7 kWh (vs 22 kWh sur la Renault ZOE 100 % électrique). Pour son Eolab, le constructeur annonce une autonomie de 60 km en mode électrique, une consommation mixte de seulement 1l/100 km – selon le très favorable cycle d’homologation NEDC, New European Driving Cycle – et 22 grammes de CO2/km parcouru. Contrairement à la technologie hybride conventionnelle qui est dotée d’une batterie de faible capacité (1 kWh environ) et n’autorise le mode électrique que sur quelques km, l’hybride rechargeable ou Plug-in Hybrid intègre une plus grande batterie qui peut être rechargée sur une prise domestique standard ou une borne de recharge adaptée. A la pointe de cette dernière technologie, le groupe allemand Volkswagen disposera d’ici 2016 d’une dizaine de modèles Plug-in, dont les Audi A3 Sportback et A8 e-tron, les Volkswagen Golf GTE et Passat Plug-in Hybrid. Opel, Toyota ou encore Volvo proposent également des véhicules rechargeables (Ampera, Prius Plug-in et V60 Plug-in).
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Aérodynamisme et allégement du véhicule ont été retravaillés
Le concept Renault Eolab de deux modes de propulsion offrant au véhicule une belle polyvalence :
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mode « Semaine » où le moteur électrique est privilégié pour les trajets quotidiens, notamment le domicile-travail. Le premier rapport de la boîte de vitesses automatique permet d’atteindre la vitesse maximale de 70 km/h en tout électrique, le second rapport la vitesse de 120 km/h. Au-delà de cette limite, le troisième rapport enclenche le moteur essence et l’Eolab devient un véhicule hybride.
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mode « Week-end » où les deux modes de propulsion (électrique et thermique) sont combinés. Le moteur essence intervient plus tôt et délivre sa pleine puissance. Un mode idéal pour parcourir de longues distances.
Pour atteindre une consommation aussi faible, les ingénieurs ont également travaillé sur l’allégement du véhicule en recourant notamment à l’aluminium, au magnésium ou encore aux composites plastiques :
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le toit du Renault Eolab, qui est en magnésium, ne pèse que 4 kg
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les sièges ultra-légers ont été conçus par l’équipementier Faurecia
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les vitres en verre feuilleté aminci sont produites par Saint Gobain (passant d’une épaisseur de 4,5 à 3 mm)
Basé sur la plateforme de la Clio IV, le concept Eolab ne pèse ainsi que 955 kg – hors batterie de 150 kg –, soit près de 200 kg de moins qu’une Clio équipée de la motorisation dCi 90 ch. L’aérodynamisme a lui aussi été retravaillé : les enjoliveurs s’obturent automatiquement lorsque les freins n’ont pas besoin d’être refroidis, un spoiler actif à l’avant s’abaisse de 10 cm en fonction de la vitesse, l’assiette du véhicule s’abaisse également de 50 mm pour limiter le passage de l’air, les ailes arrière sont dotées de volets – 40 sur 10 cm – s’ouvrant de 6 cm au-delà de 70 km/h pour améliorer la trainée aérodynamique, les pneus sont à très basse résistance au roulement (TBRR), … Amélioré de 30 % par rapport à une Clio IV, l’aérodynamisme du Renault Eolab permet un gain de 1,2l/100 km à vitesse stabilisée (130 km/h).
A RETENIR : véritable vitrine technologique de la marque au losange, le prototype Eolab et sa motorisation hybride rechargeable devrait préfigurer les futures orientations de la marque de Boulogne-Billancourt. Se voulant être une alternative abordable aux modèles allemands qui vont très prochainement être commercialisés, le Renault Eolab promet une consommation de 2/100 km en 2020 et de 1l/100 km en 2025. Face à cette technologie, le français PSA Peugeot Citroën propose sa 208 Hybrid Air 2L. Les deux concepts sont à découvrir au Mondial de l’Auto de Paris.