Avion électrique en Norvège : tests sur les lignes intérieures dès 2025

Publié le 20 janvier 2018 à 19h00 | La rédaction | 3 minutes

Responsables de 5 % des émissions de gaz, à effet de serre en Norvège, le transport aérien est amené à être électrifié

Responsables de 5 % des émissions de gaz, à effet de serre en Norvège, le transport aérien est amené à être électrifié

Avinor, l’organisme chargé de la gestion des aéroports norvégiens, souhaite employer exclusivement des avions à propulsion électrique à partir de 2040. Ces avions pourraient desservir l’ensemble des lignes intérieures ainsi qu’une partie des liaisons avec les autres pays scandinaves.

Le transport aérien court-courrier en Norvège devrait utiliser uniquement des avions 100 % électriques d’ici 2040 ont récemment indiqué les autorités aéroportuaires norvégiennes, confirmant le rôle pionnier de la pétromonarchie nordique dans l’électrification des déplacements. Nous avons « l’ambition d’être le premier au monde » à électrifier le transport aérien, a déclaré Dag Falk-Petersen, le chef d’Avinor, organisme public chargé de la gestion des aéroports du royaume. «Nous estimons que tous les vols d’une durée maximale d’1h30 peuvent être couverts par des avions totalement électriques », a-t-il ajouté, notant que cela suffirait aux liaisons intérieures du pays ou celles desservant les capitales scandinaves voisines.

Une solution au réchauffement climatique

Selon les statistiques officielles, le transport aérien représente 2,4% des émissions norvégiennes de gaz à effet de serre (GES) pour ce qui est du trafic domestique, et plus du double si l’on y inclut les liaisons internationales. « Le transport aérien ne sera plus un problème pour le climat mais une solution » une fois notre objectif atteint, a assuré M. Falk-Petersen. Une électrification qui, selon le responsable, devrait aussi permettre de diviser par deux le coût d’exploitation des avions, ainsi que leurs niveaux sonores.

Plus important producteur d’hydrocarbures d’Europe de l’Ouest, la Norvège investit depuis plusieurs années une partie de son énorme rente pétrolière dans plusieurs programmes de protection de l’environnement. Une démarche qui lui a permis de devenir le leader mondial du véhicule électrique en termes de parts de marché – les modèles hybrides et 100 % électriques ont représenté plus de la moitié de ses nouvelles immatriculations l’an passé. A l’instar de la Chine, autre pays majeur dans le domaine de l’électrification des transports, elle compte aussi plusieurs projets de bateaux « zéro émission ».


Premiers vols électriques à partir de 2025

Avinor s'apprête à lancer un appel d'offres, le premier du genre, pour ouvrir une liaison commerciale qui serait confiée à un petit avion tout électrique de 19 places, à partir de 2025. Un premier test grandeur nature avant d’en systématiser l'emploi. L’initiative intervient alors que les firmes aéronautiques multiplient les projets d'avions à propulsion hybride et électrique, la plupart autonomes, mais aussi de taxis volants, à l’instar des compagnies allemandes Volocopter et Lilium Jet.

Airbus et Boeing sont également actifs. L'avionneur européen a récemment relancé un projet d'avion électrique, en s'associant avec l’électricien Siemens et le motoriste Rolls-Royce. Objectif : construire un démonstrateur d'appareil régional de 90 sièges à propulsion hybride d'ici à 2022.

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