Corse et mobilité durable : « Nous tournons le dos au fioul lourd »

La Corse fait sa révolution énergétique ! En accentuant la part des énergies renouvelables, en modifiant la fiscalité sur les carburants, en déployant 700 bornes de recharge publiques et 7 stations à hydrogène, l’Ile de Beauté vise son indépendance énergétique. Un enjeu majeur de santé publique et de qualité de l’environnement.

Indépendance énergétique

« Nous tournons définitivement le dos au fioul lourd ! Les retombées pour notre île sont considérables. » Tenus par la Présidente de l’Agence Aménagement Durable et Urbanisme de la Corse (AADUC) à l’occasion du lancement de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE 2016-2023), ces propos sont conformes aux ambitions des élus en matière d’indépendance énergétique et de production d’électricité verte sur cette « île-montagne ». Un statut dérogatoire qui, comme le souligne notre confrère du site Mediapart, impose la mise en œuvre de politiques publiques locales ambitieuses en matière de transition énergétique.

700 bornes de recharge

13 bornes de recharge rapide déployées par Nissan, 700 bornes de recharge déployées par la société Driveco d’ici à 2023 et 7 stations de distribution d’hydrogène. Pour réduire la consommation de carburants fossiles – dont 210 millions de litres de gasoil annuels –, la Corse parie sur la voiture électrique. Alimentées exclusivement par de l’électricité verte, les 700 bornes Driveco seront ainsi déployées sur 70 stations équipées de parasols solaires. Un concept inédit dont les premières unités ont été installées à Ajaccio et à Furiani. De façon plus générale, les énergies renouvelables seront appuyées par la PPE avec une croissance du renouvelable garanti de 148 % d’ici à 2023.

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Fiscalité des carburants routiers

Sur proposition de Fabiana Giovannini, Présidente de l’AADUC, l’assemblée délibérante de la collectivité étudiera aujourd’hui 6 septembre un rapport sur la fiscalité des carburants. Parmi les mesures proposées, celle de moduler la TICPE sur les carburants routiers, la Corse étant la seule région à ne pas profiter de cette possibilité. Les recettes liées à cette seule mesure devraient faire rentrer quelque 7 millions d’euros dans les caisses dès 2017. Une manne qui servira notamment à financer des transports en commun plus performants et les infrastructures de charge publique. In fine, la collectivité territoriale ambitionne également de réduire la part des véhicules diesel dans son parc.