Capitalisation boursière : Tesla numéro 2 mondial, devant Volkswagen mais derrière Toyota
Publié le 22 janvier 2020 à 17h42 | Fabrice SPATH | 3 minutes
La capitalisation boursière de Tesla a dépassé les 100 milliards de dollars, confirmant que le marché est confiant quant à l’avenir de l’entreprise
LE CHIFFRE DU JOUR - Alors que Volkswagen a vendu près de 30 fois plus de véhicules en 2019 que Tesla, sa capitalisation boursière est désormais inférieure à celle du constructeur californien. À Wall Street, la firme d’Elon Musk vient en effet de dépasser les 100 milliards de dollars. Une performance historique qui démontre qu’une majorité d’analystes est confiante quant à l’avenir de l’entreprise.
Qu’elle semble loin, la prédiction du cabinet Bloomberg qui, en novembre 2017 - soit 9 mois seulement après que la capitalisation boursière de Tesla ait dépassé celle de General Motors -, promettait au leader mondial de la voiture électrique un funeste destin.
Pointant du doigt le rythme important des dépenses - estimées alors à 8 000 dollars par minute -, les analystes estimaient que le groupe co-fondé par Elon Musk aura épuisé toutes ses réserves financières en août 2018.
Las, la montée en puissance de la production de la familiale Model 3 associé à son succès commercial et à des coupes claires dans les effectifs aura permis à l’entreprise de passer ce cap difficile.
Volkswagen et le syndrome Nokia
Hier, mardi 21 janvier 2020, la capitalisation boursière de Tesla a même dépassé celle du groupe Volkswagen AG, le plus grand constructeur automobile de la planète.
Avec une valorisation supérieure à 100 milliards de dollars, l’entreprise fondée en 2003 au cœur de la Silicon Valley et qui a compté par le passé parmi ses actionnaires les groupes Daimler et Toyota a vu son action bondir de 4,6 % peu de temps après l’ouverture du marché, avec un plus haut à 572 dollars observé en milieu de journée et une capitalisation estimée à 103,1 milliards de dollars, contre 99,8 milliards pour Volkswagen qui a pourtant commercialisé près de 30 fois plus de véhicules en 2019.
Tesla : pourquoi le constructeur mérite-t-il de réussir ?
Une situation inédite qui fait écho aux déclarations prémonitoires de Herbert Diess, le Président du groupe allemand. Après avoir déclaré il y a trois mois que Tesla n’appartenait plus à la catégorie des constructeurs de « niche », le dirigeant d’origine bavaroise confiait la semaine passée à Berlin que son groupe ne disposait que d’ « un seul essai » pour négocier son virage dans la mobilité électrique et se transformer en une « firme technologique », précisant qu’ « il ne faudrait pas que Tesla soit à Volkswagen ce qu’Apple a été à Nokia. »
Prochaines étapes : Model Y et Gigafactory 4
Depuis l’annonce du bénéfice « surprise » du constructeur californien au troisième trimestre 2019 suivi par la promesse que le SUV familial Model Y entrera en production avec plusieurs mois d’avance sur le calendrier initial, le cours de l’action a plus que doublé.
Une performance exceptionnelle qui, si elle se prolonge durant au moins 6 mois, fera gagner à Elon Musk l’équivalent de 346 millions de dollars en stock-options. Un bonus issu du système de compensation validé par les actionnaires en 2018.
Tesla Model 3 : numéro 1 des ventes aux Pays-Bas, devant la Renault Clio
Premier constructeur automobile de l’histoire à atteindre les 100 milliards de dollars de capitalisation boursière à Wall Street, le groupe qui s’est diversifié dans le stockage d’énergie, les panneaux photovoltaïques et les tuiles solaires s’apprête désormais à livrer ses premiers Model Y à des employés triés sur le volet, à faire monter en puissance la Gigafactory 3 de Shanghai et à débuter la construction de la Gigafactory 4 en Allemagne.