BMW : en 2030, 85 % de ses modèles auront encore un moteur essence
Publié le 23 octobre 2018 à 09h00 | Fabrice SPATH | 2 minutes
À l’horizon 2030, le groupe allemand estime que seuls 30 % de ses modèles seront vendus avec une chaîne de traction électrique ou hybride rechargeable
Sceptique quant à la déferlante du tout-électrique, le constructeur allemand joue la prudence en tablant sur une production de véhicules électriques représentant 15 % de ses volumes à l’horizon 2030. À cette date, BMW estime que ses modèles animés par des motorisations hybrides rechargeables et essence représenteront le plus gros des ventes.
Depuis le lancement de la citadine BMW i3 à l’automne 2013, le groupe bavarois a commercialisé plus de 300 000 voitures électriques et hybrides rechargeables dans le monde. Cinq ans plus tard, BMW et Mini disposent d’une offre complète de modèles à très basses émissions polluantes essentiellement animés par une chaîne de traction essence-électrique, à l’image de la gamme iPerformance et du Countryman S E ALL4.
Pour poursuivre ses efforts de réduction des émissions de CO2 imposée par les régulateurs et ne pas se laisser distancer par la concurrence, l’industriel va progressivement augmenter la capacité de production sur site ultra-moderne de Leipzig mais aussi lancer 12 nouveaux modèles 100 % électriques d’ici 2025 dont le crossover iX3, la berline i4 et la citadine Mini Electric. À terme, la filiale britannique pourrait même devenir le label « zéro émission » du groupe.
Aux États-Unis, BMW remplace le diesel par l’hybride rechargeable
15 % d’électrique, 15 % d’hybride rechargeable
Interrogé sur l’avenir électrifié du groupe par GoAuto au Mondial de l’Automobile de Paris, Klaus Frohlich, le responsable du développement produits, a confié : « Selon un scénario très optimiste, 30 % des BMW seront 100 % électriques ou hybrides rechargeables et 70 % à combustion interne. Si vous supposez que, sur ces 30 %, la moitié d'entre eux sont des hybrides rechargeables, notre portefeuille sera animé en 2030 à 85 % avec un moteur thermique ».
Et de poursuivre : « Je pense que la discussion sur l'électromobilité est un peu irrationnelle. Mais nous sommes préparés. Nous avons déjà acheté du cobalt et du lithium pour la période 2025 à 2035. Nous avons déjà une solution pour la seconde vie des batteries à destination des particuliers ou pour la stabilisation du réseau. Et nous sommes prêts à la commercialiser. Mais le monde entier - la Russie, l’Australie et une grande partie du monde - aura des moteurs à combustion pendant très longtemps encore ».
Seules les futures normes antipollution et restrictions de circulation diront si la prédiction de M. Frohlich était juste.