Logistique : l’ATM peut tracter des semi-remorques de 44 tonnes en mode électrique
Publié le 06 décembre 2017 à 07h00 | Mathieu PARAIN | 2 minutes
En première mondiale, l’hypermarché Carrefour de Salon-de-Provence accueille le premier tracteur électrique de semi-remorques
En association avec Gaussin, une société spécialiste de la manutention logistique, une jeune société lyonnaise du nom de Blyyd vient de développer le premier tracteur de semi-remorques 100 % électrique d’Europe. Un engin dont le premier exemplaire vient tout juste d’être livré à l’hypermarché Carrefour de Salon-de-Provence.
Tracter des semi-remorques de 44 tonnes
Blyyd, une jeune start-up lyonnaise spécialisée dans la logistique écoresponsable, vient de mettre en service sur un site Carrefour à Salon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, le premier Automotive Trailer Mover (ATM) 100 % électrique au monde. Développé en association avec le spécialiste de la manutention sur roues Gaussin, il s’agit d’un tracteur « zéro émission » animé par deux moteurs électriques de 50 kW lui permettant de déplacer des semi-remorques allant jusqu’à 44 tonnes dans des parcs logistiques. Il est équipé d’une double batterie au lithium-ion de 60 kWh chacune rechargeable en 2 h 30, lui offrant jusqu’à 24 heures d’autonomie pour une vitesse maximale de 25 km/h. Un engin de 3,5 m de long et 2,3 m de large qui affiche 11 tonnes sur la balance. Selon un communiqué en date du 10 novembre dernier, Blyyd a particulièrement soigné l’intérieur du véhicule en installant un poste de conduite intuitif et ergonomique, avec une cabine proche du sol, « offrant aux conducteurs un accès à bord facilité et sécurisé ».
Réduire les émissions polluantes et sonores
Dans le même communiqué, la jeune société rhône-alpine affirme que le grand distributeur français a joué un rôle très important dans le développement de l’engin. Il a en effet été en charge d’ajuster et d’enrichir le prototype initial afin de « parvenir à un produit de série parfaitement adapté au métier de la logistique ». De son côté, le groupe Carrefour explique qu’il « inscrit ce choix d’équiper ses entrepôts en véhicules propres et innovants dans une politique de transport ambitieuse » : celui de réduire de 30 % (par rapport à 2010), ses émissions de gaz à effet de serre liées au transport d’ici 2025. Mais ce qui fait la particularité du véhicule, selon le même communiqué, c’est que par rapport à d’autres projets industriels souhaitant modifier un véhicule originellement thermique en version électrique, « dès sa conception, il a été pensé exclusivement autour d’une technologie 100 % électrique ».