Autopartage : à Paris, Peugeot Citroën s’attaque à Bolloré
Publié le 27 janvier 2017 à 10h00 | Fabrice SPATH | 3 minutes
Dans les 2e et 3e arrondissements, la ville de Paris vient d’inaugurer un nouveau service d’autopartage comportant 10 utilitaires électriques
Le groupe automobile PSA Peugeot Citroën vient d’inaugurer un nouveau service d’autopartage à Paris. Baptisé « VULe partagés », celui-ci met 10 véhicules utilitaires électriques à disposition des artisans et des commerçants du quartier Montorgueil. Une expérimentation d’une année qui, si elle s’avère concluante, sera progressivement étendue à d’autres arrondissements.
Utilitaires électriques et à hydrogène
Utilib’ a-t-il du souci à se faire ? Lancé par Bolloré il y a tout juste deux ans, la déclinaison rouge et utilitaire de la Bluecar vient de trouver un concurrent sérieux dans la capitale asphyxiée par les épisodes de pollution atmosphérique à répétition. Inauguré hier, le nouveau service baptisé « VULe partagés » (pour véhicules utilitaires légers électriques) compte 10 véhicules répartis sur 5 stations déployées dans un rayon de 500 m autour du métro Etienne Marcel (2e et 3e arrondissements). Des stations qui sont toutes équipées de bornes de recharge et d’une boîte à clés accessible via un code unique envoyé par SMS sur le portable de l’utilisateur.
Utilitaires électriques : Renault lance la grande offensive
Première bonne nouvelle : ce n’est pas Renault, leader du marché, qui fournit les utilitaires électriques mais le groupe PSA, à raison de 4 Peugeot Partner Electric et 4 Citroën Berlingo Electric. Seconde surprise : en plus de proposer un fourgon frigorifique rue Palestro, le service opéré par Clem’ (ex Mopeasy) offre un Renault Kangoo Z.E. équipé d’une pile à combustible (hydrogène). Sans que ne soit précisé comment le réservoir du précieux liquide sera rempli, le Kangoo préparé par la PME iséroise Symbio FCell est dotée d’une autonomie réelle de 300 km en environnement urbain. Financée par la ville de Paris et l’ADEME dans la cadre de l’appel à projet de la Région Ile-de-France « Innovation en faveur de la mobilité durable », l’expérimentation durera une année.
Réduire la dépendance à la possession
Destiné à encourager les artisans et commerçants du quartier à abandonner leurs utilitaires thermiques, le service « VULe partagés » offre de nombreux avantages parmi lesquels l’accès gratuit au Marché international de Rungis, l’accès gratuit aux réseaux de charge parisiens (Belib’ pour une charge en une heure et Autolib’) ainsi que 2 heures de stationnement offertes aux modèles électriques. Interrogé par l’AFP, David Lafranque, patron d’un bar à vin dans le 2e arrondissement estime que ce nouveau service lui permettra de réduire son budget automobile de 2 000 à 800 euros par mois. Gérant d’une entreprise de plomberie, Philippe Barazetti estime quant à lui pouvoir économiser jusqu’à 10 000 euros de frais de parking par an.
Vignette CRIT’Air à Paris : comment ça marche ?
Accessible avec ou sans abonnement, la solution est déclinée en 3 formules :
- FLEX, sans abonnement, adapté aux usages très occasionnels (de 5 à 11 euros / heure)
- GARANTIE, un forfait de 70 euros/mois à dépenser pour un usage régulier (20 % de réduction sur le tarif horaire FLEX)
- GARANTIE PREMIUM, un forfait de 200 euros à dépenser pour un usage fréquent (40 % de réduction sur le tarif horaire FLEX)
Si l’expérimentation du service d’autopartage en boucle (retour obligatoire à la station de départ) s’avère concluant, celui-ci devrait être étendu aux arrondissements voisins dès 2018. Pour les inscriptions, rendez-vous sur le site vulepartages.fr.