Après-vente : les professionnels confiants quant à l’électrification du parc

ÉTUDE - Dans son étude prospective concernant l’évolution de l’après-vente d’ici 2025, le CNPA se veut rassurant quant à l’électrification croissant du parc automobile français. La complexité induite par les hybrides, les électriques mais aussi les aides à la conduite amèneront les clients à souscrire massivement à des contrats d’entretien.
 

Au printemps dernier, la Fédération espagnole des associations de concessionnaires (Faconauto) publiait une étude alarmiste concernant l’électrification du parc automobile de la péninsule ibérique qui, d’ici 2030, pourrait avoir pour conséquence d’entraîner un effondrement de 70 % de la facturation liée à la mécanique et à l’entretien.

Précédemment, une étude signée Deloitte révélait que « certains constructeurs (…) ont déjà évalué un impact négatif lié aux véhicules électriques de 50 à 70 % sur le panier moyen de dépense par an de leurs clients. » Une baisse du chiffre d’affaires qui sera en partie compensée par une inflation de 40 % de ces frais liée à une complexité accrue.

3,3 millions d’électriques et d’hybrides

Pourtant, dans l’étude baptisée « Analyse prospective de l’après-vente » sur la période 2019-2025 et réalisée en partenariat avec le cabinet TCG Conseil, le Conseil national des professionnels de l’automobile (CNPA) se montre confiant quant à l’avenir du secteur.

Outre un parc de véhicules particuliers qui est appelé à croître pour atteindre 33,6 millions d’unités (+ 2,6 %) et une progression du kilométrage moyen à 13 500 km/an (+ 1,6 %), l’étude pronostique une répartition par motorisation équilibrée : l’ancienne star diesel chuterait ainsi à 37 % des véhicules en circulation en 2025, contre 53 % du parc roulant à l’essence, 7 % à la double motorisation hybride et 3 % à l’électricité.

Soit un parc roulant qui, d’ici 6 ans, comptera 1 million de véhicules électriques et 2,35 millions de modèles hybrides et hybrides rechargeables. Des chiffres en phase avec les objectifs fixés par le gouvernement l'an passé.

Après-vente : l’électrique engendrera une chute de la facturation 

Massification des contrats d’entretien

Autre enseignement intéressant : le taux d’équipement en dispositifs d’aides à la conduite (ADAS) concernera 36 % du parc et devrait réduire le taux d’accidents de 15 %.

Conséquence : les réparations seront moins nombreuses mais la complexité accrue des systèmes d’aides renchérira de 2 % les coûts d’intervention, tout en contraignant les propriétaires à un passage annuel en concession.

Des technologies complexes qui, associées à l’électrification croissante du parc (10 % en 2025), amèneront les clients à souscrire des contrats d’entretien dont les ventes sont appelées à progresser fortement dans les prochaines années. Assurant aux ateliers de la récurrence.