Aptis : après Paris, le bus électrique d’Alstom débarque à Versailles
Publié le 20 juillet 2017 à 11h00 | La rédaction | 3 minutes
Dès septembre 2017, le bus électrique Alstom Aptis sera testé en conditions réelles d’exploitation sur la ligne 23 du réseau Phébus, entre Vélizy et Versailles
Le deuxième prototype de bus électrique « Aptis » conçu par Alstom a été révélé à Versailles le 26 juin dernier. Doté d’une autonomie de 150 km en conditions réelles d’exploitation, il sera mis en circulation à partir du mois de septembre.
Mise en circulation à l’automne
Alstom-NTL, Keolis, et Ile-de-France Mobilités (ex STIF) ont présenté le second prototype « Aptis », solution de mobilité 100 % électrique, à Versailles, le 26 juin dernier, en présence de Jean-Baptiste Eyméoud, le président d’Alstom France, et de Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France. Différent du premier prototype livré à la RATP, le bus « zéro émission » dispose de 11 modules de batteries contre 14 pour le véhicule initial, 3 portes au lieu de 2, ainsi que d’une climatisation. Résultat, l’autonomie du véhicule est amoindrie : les responsables d’Alstom-NTL évoquent 150 kilomètres entre deux recharges au dépôt tandis que l’Aptis parisien pourrait parcourir près de 200 kilomètres sur un seul plein d’énergie.
C’est au mois de septembre prochain que Keolis prévoit d’exploiter cette nouvelle version. Le bus électrique sera alors en circulation pour une durée de six mois sur la ligne 23 du réseau Phébus (Vélizy-Villacoublay/CC Velizy 2 → Versailles-Europe). Une ligne qui, souligne-t-on du côté de l’opérateur, emprunte des rues à forte déclivité, ce qui offre des conditions idéales pour tester l'autonomie du véhicule, toujours selon l’opérateur.
Configurer chaque véhicule en fonction des besoins des opérateurs
« Nous avons conçu Aptis sur une base de tramway et ensuite nous configurons chaque véhicule avec des briques différentes en fonction des besoins des opérateurs et des autorités organisatrices. C’est un peu comme un Lego », explique pour sa part un responsable d’Alstom-NTL. Pour le constructeur, la mise en circulation de ses bus électriques doit aussi permettre de tester différents systèmes de recharge. « Nous testerons aussi dans une autre ville l’Aptis avec notre système de recharge par induction SRS. Mais le véhicule peut accueillir tout type de système de captation du courant comme le pantographe ou le pantographe inversé. »
Hydrogène et biogaz pour aller plus loin dans la dépollution
Pour Valérie Pécresse, l’exploitation de l’Alstom Aptis doit « permettre d’aller plus loin dans la dépollution des bus de la région ». Qui ajoute : « Nous allons travailler sur toutes les technologies : les bus électriques, les bus au biogaz et même les bus à l’hydrogène. » Après l’Aptis, deux nouveaux bus à pile à combustible devraient ainsi être testés par l'opérateur Savac à Versailles Grand Parc. Une expérimentation qui coûtera au total plus d’1 million d’euros. L’Aptis du réseau versaillais, lui, mobilisera plus d’un demi-million d’euros d’investissement (pour aller plus loin, lire notre article Aptis : Alstom à la conquête du marché des bus électriques).