Avion électrique : un Paris-Londres bientôt en mode « zéro émission » ?
Publié le 07 avril 2017 à 08h00 | La rédaction | 2 minutes
La startup britannique Wright Electric annonce son avion électrique pourrait assurer 1/3 des vols internationaux à l’horizon 2027
La jeune start-up britannique Wright Electric ambitionne de construire des avions complètement électriques capables de relier Londres à Paris d’ici 2027 sans la moindre émission polluante.
Réduire le coût des vols
Pour réaliser son projet d’avion électrique, la Wright Electric one, Wright Electric bénéficie de l’appui de Y Combinator, l’un des incubateurs de start-up les plus importants de la Silicon Valley. La startup a également fait appel à Chip Yates, l’inventeur américain qui a conçu l’avion électrique le plus rapide du monde : le log-Esa. Les observateurs notent aussi que ce sont des ingénieurs qui ont travaillé auparavant pour le compte de la NASA, la prestigieuse agence spatiale américaine, qui constituent l’essentiel de son équipe R&D.
La société anglaise développe actuellement un système capable de recharger les batteries séparément des avions. Une technologie clé qui, si elle venait à voir le jour, permettra notamment de réduire de façon importante le coût des vols en maximisant le temps passé par les avions dans les airs. EasyJet, la compagnie low cost britannique, se serait montrée particulièrement intéressée par cette avancée.
Trajets courte distance
A terme, l’ambition de la start-up britannique est de rendre électrique la totalité des trajets d’avion à courte distance (moins de 480 km). Ces trajets représentent à peu près le tiers des vols internationaux. Wright Electric prévient toutefois que si la technologie des batteries ne fait pas de progrès important durant la prochaine décennie, elle pourrait opter pour une technologie hybride. D’après ses concepteurs, le Wright Electric one devrait être capable transporter 150 passagers sur des vols de courte distance à l’horizon 2027.
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Des concurrents sur le qui-vive
Wright Electric n’est pas le premier à vouloir se lancer sur le créneau des avions électriques. D’autres constructeurs ont compris le potentiel de croissance que représente ce marché, à l’instar d’Airbus, qui, depuis quelques années déjà, travaille à la conception d’un modèle capable de transporter entre 70 et 90 passagers sur des vols de courte distance. Pour les vols long-courriers, Boom, une jeune startup américaine, a dévoilé son projet de jet supersonique l’année dernière. Cet avion – électrique – devrait être capable de relier Londres à New York en moins de 4 heures. Actuellement, ce trajet représente environ 8 heures de vol.