Suzuki abandonne le diesel et se concentre sur l’hybride
Publié le 17 octobre 2018 à 09h00 | Fabrice SPATH | 2 minutes
Après Toyota, Nissan ou encore Mitsubishi, le japonais Suzuki annonce la fin de la commercialisation du diesel en Europe
Empêtré dans des soupçons de fraude aux émissions polluantes au Japon, le constructeur tourne définitivement le dos à la motorisation diesel sur le marché des véhicules particuliers. Une décision qui profite à son système d’hybridation légère et qui permettra à ses modèles de contenir leurs émissions de CO2.
Les annonces se suivent et se ressemblent depuis près d’un an : face à la chute des ventes et aux coûts de dépollution croissants des moteurs diesel, les constructeurs abandonnent la technologie, du moins sur le marché des voitures particulières (VP). Le groupe Toyota-Lexus a initié officiellement le mouvement avec l’électrification totale et le renforcement de son catalogue européen. Une initiative suivie par Nissan dont l’ambition est de commercialiser chaque année 1 million de véhicules électrifiés, et ce dès 2022.
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Au profit de la technologie micro-hybride
Avant l’été, Mitsubishi dont le Pajero n’a pas été renouvelé, remplaçant son vaisseau amiral par l’Outlander PHEV à motorisation hybride rechargeable, a confirmé le retrait de ses blocs diesel sur le marché européen des VP. Le mois dernier, l’allemand Porsche a sans surprise réalisé une annonce similaire, après avoir retiré de la vente ses moteurs alimentés au gasoil dès février.
Désormais, c’est au tour de Suzuki de retirer son bloc 1.6 litre DDiS de 120 ch à l’occasion du restylage de son 4x4 Vitara. Selon le quotidien financier Nikkei, la firme Minami-ki se concentrera désormais sur son système micro-hybride baptisé SHVS déjà monté sur les modèles Swift, Baleno et Ignis.
Une décision motivée par la chute des ventes de diesel en Europe. En 2017, cette motorisation concernait encore 31 % des ventes du Vitara et du S-Cross. Sur les neuf premiers mois de l’année, ce taux est passé à 25 %.