Norvège : l'eldorado de la voiture électrique
Publié le 04 décembre 2013 à 09h52 | Fabrice SPATH | 3 minutes
Quelles sont les raisons du succès de la voiture électrique en Norvège, premier producteur européen de pétrole ?
Au mois de novembre 2013, les véhicules électriques ont représenté 11,9 % des ventes automobiles en Norvège, un record sans équivalent dans le monde. Les généreuses aides à l’achat associées à un dense réseau de bornes de recharge expliquent en grande partie la spectaculaire croissance des ventes.
11,9 % de parts de marché en novembre 2013
1 434 véhicules électriques – soit 11,9 % de parts de marché – se sont écoulés le mois dernier en Norvège. En France, pays qui accueille le constructeur Renault leader de la vente de voitures électriques en Europe, la performance fait grincer des dents. La citadine Renault ZOE n’est pas encore commercialisée dans cette monarchie de 5 millions d’habitants, premier pays européen producteur de pétrole et septième exportateur mondial …
Une berline électrique Tesla Model S convertit en taxi à Oslo. La Norvège a été le premier pays européen à accueillir les stations de recharge rapide Superchargers du constructeur californien
La voiture électrique – « elbiler » en norvégien – semble cumuler les records depuis l’automne dernier :
- septembre 2013 : la berline Tesla Model S est en tête des immatriculations, devant la Volkswagen Golf
- octobre 2013 : la berline compacte Nissan LEAF prend la tête des immatriculations et entre dans le TOP 5 des ventes de véhicules en 2013
- novembre 2013 : la Tesla Model S, la Nissan LEAF et la Volkswagen e-up! sont dans le TOP 10 des ventes
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Une série d’incitations en faveur des véhicules électriques
La politique publique efficace et volontariste mise en œuvre par la Norvège a permis de surmonter les handicaps apparents de la mobilité électrique : une autonomie réduite (de 100 à 150 km en moyenne), un réseau de bornes de recharge publique peu dense et un prix de vente de 20 à 40 % plus élevé que les véhicules à motorisations conventionnelles. Plusieurs « incitants » ont ainsi été mis en place dans un pays où l’automobile est fortement taxée :
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la suppression de la fiscalité automobile (dont la TVA de 25 % et la taxe à l’achat qui peut grimper jusqu’à 10 000 euros)
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la densification du réseau de bornes de recharge (4 000 points de charge publique, 80 stations de charge rapide, 1 borne tous les 300 mètres à Oslo)
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l’accès aux couloirs de bus (à certaines heures, les couloirs sont embouteillés du fait d’une très forte affluence)
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l’exonération de péage urbain dans la capitale et le stationnement gratuit (à Oslo, le parking est rare et cher)
Associés à un tarif de l’électricité peu élevé et à une production énergétique issue essentiellement des barrages hydro-électrique, ces avantages permettront à coup sûr d’atteindre l’objectif réaliste de 80 000 véhicules électriques en circulation dans le royaume en 2018. A ce jour, 13 000 véhicules propulsés à l’électron parcourent les routes norvégiennes, dont la moitié dans la capitale Oslo.