Au Danemark, Air Liquide stocke le surplus d’électricité via l’hydrogène
Publié le 13 septembre 2018 à 05h00 | Mathieu PARAIN | 2 minutes
Destiné à produire de l’hydrogène vert et à équilibrer le réseau électrique, le site danois d’Air Liquide vient d’être inauguré à Hobro
Dans le cadre du projet HyBalance, le groupe français Air Liquide vient d’inaugurer un site pilote de production d’hydrogène décarboné, à Hobro, au Danemark. L’usine utilise un procédé innovant d’électrolyse qui permet d’équilibrer le réseau électrique et de stocker le surplus d’électricité sous forme d’hydrogène, lequel sera utilisé pour les transports et l’industrie.
Au cœur de l’unité de production : un électrolyseur d’une capacité de 1,2 MW capable de produire environ 500 kilos d’hydrogène par jour, sans émissions de CO2. Un volume qui sera réparti entre des clients industriels et un réseau de cinq stations de ravitaillement H2 pour véhicules déjà existantes, ces dernières par ailleurs propriétés de la filiale danoise d’Air Liquide (CHN). « L’hydrogène est une énergie qui a un potentiel de développement considérable au service de la transition énergétique », s’est félicité François Darchis, du Comité Exécutif de la firme hexagonale, lors de l’inauguration de l’installation.
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Une installation qui aura nécessité deux années de travaux ainsi que l’appui financier du Fuel Cells and Hydrogen 2 Joint Undertaking (FCH 2 JU), un partenariat public-privé entre la Commission européenne, les industriels et les chercheurs des piles à combustible et de l’hydrogène, et qui aura par ailleurs aussi reçu le soutien du programme danois EUDP (Energy Technology Development and Demonstration Programme). « HyBalance participe à l’engagement de notre groupe en faveur de solutions technologiques contribuant à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le changement climatique », a soutenu M. Darchis.
Contribuer à la transition énergétique
Pour Air Liquide, le choix de construire son site pilote au Danemark ne relève pas du hasard. Le pays fait en effet figure de précurseur dans le domaine des énergies renouvelables, avec environ 40 % de l’électricité nationale produite à partir d’éoliennes. Il dispose aussi d’importants acteurs industriels dans le domaine, à l’instar d’Ørsted (ex-Dong Energy), qui a récemment installé le plus grand champ éolien offshore du monde, en mer d'Irlande.
Si le groupe français réussit à montrer la pertinence de son approche dans le royaume scandinave, il est fort à parier que celle-ci pourra devenir un jour une solution de stockage standard pour les surplus d’électricité, et ainsi contribuer à l’accélération de la transition énergétique. Nous n’en sommes pas encore là.